Augmenter le nombre de
professionnels en établissements
Accompagner les établissements volontaires dans le passage au tarif global afin
d’augmenter le nombre de thérapeutes par personne âgée en établissement, et revaloriser
ce tarif annuellement en prenant en compte les accords signés entre l’assurance maladie,
les médecins et les kinésithérapeutes libéraux.
Afin de libérer les soignants du temps administratif, réformer et élargir la section
« soins » des EHPAD en y intégrant les professions de secrétaire médicale,
enseignant en activité physique adapté, nutritionniste, etc. Cette proposition permet
également de tenir compte de l’émergence de nouvelles professions au service du soin et
des démarches de certification Haute Autorité de Santé (HAS).
Renforcer l’attractivité, la fidélisation et la formation
des professionnels du secteur du grand âge
Planifier la création de près de 25 000 postes supplémentaires par an et un
financement à hauteur de 1,1 milliard d’euros de plus par an pour tout le secteur,
pour
notamment piloter une trajectoire RH et financière permettant d’atteindre un taux
d’encadrement soins et dépendance entre 0,4 et 0,5 ETP pour 1 résident en EHPAD à
horizon 2030.
Augmenter le nombre de médecins formés tout en valorisant la spécialité de
gériatrie, afin de répondre aux besoins croissants de médicalisation des structures
(notamment les besoins de médecins prescripteurs en lieu et place des médecins
traitants). Proposer une spécialité de gériatrie dans le parcours des infirmier.e.s
en pratique avancée pour un meilleur accompagnement des EHPAD.
Développer et pérenniser la formation en alternance, ouvrir l’apprentissage aux
professionnels en reconversion, pérenniser les aides pour les entreprises qui
accueillent des alternants, sécuriser le financement des parcours diplômants pour
les salariés du secteur et supprimer la limite d’âge de l’apprentissage à 29 ans
pour les métiers en tension.
Planifier l’élargissement des quotas de formation en institut de formation en soins
infirmiers / institut de formation aide-soignant, la création de postes d’assistant
en soins en gérontologie et la montée en puissance des infirmier.e.s en pratique
avancée. Travailler davantage avec l’éducation nationale pour lutter contre les
ruptures de formation et sensibiliser les jeunes vers les métiers du soin et de
l’accompagnement.
Simplifier le processus de validation des acquis d’expérience (VAE) pour en
amplifier le volume annuel, et s’assurer de la démultiplication du nombre de jurys
en visant un doublement au bout de 2 ans puis un triplement au bout de 4 ans.
Expérimenter et développer durant 3 ans la mise en place de jurys VAE
complémentaires par branche. Créer un observatoire du déploiement de la VAE dans le
secteur.
Améliorer les conditions de vie et de travail des professionnels pour les
salariés du
secteur :
- Développer les subventions prévention TPE pour les établissements de moins de 50
salariés ;
- Conclure une nouvelle convention nationale d’objectifs avec la Caisse nationale
d’assurance maladie ;
- Développer le programme « TMS Pro » proposé par l’assurance maladie
pour prévenir et
lutter contre les troubles musculosquelettiques ;
-
Favoriser l’accès aux logements sociaux pour les professionnels du
médico-social.
Renforcer les démarches
d’amélioration de la qualité
Lier une partie des dotations soins et dépendance à l’atteinte d’objectifs de qualité et
de performance déterminés dans le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) en
prenant le temps de définir les critères de performance.
Permettre la négociation et la conclusion de CPOM fongibles nationaux pour les
entreprises multisites volontaires.
Instaurer des financements
simplifiés et équitables
Consolider la nouvelle politique de tarification des services d’aide et d’accompagnement
à domicile (SAAD) et préciser les modalités de constitution des services autonomie à
domicile (SAD).
Garantir à la population la même qualité d’accompagnement à domicile, quels que soient
l’âge, le lieu de résidence et les besoins d’accompagnement.
Pour les SAAD, mettre fin à la tarification horaire au profit d’une tarification
globalisée et forfaitisée, gage d’un meilleur équilibre économique.
Annualiser les plans d’aide allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Porter de 23 à 27 euros le tarif plancher APA, afin de garantir l’équité territoriale de
tous les professionnels, pérenniser ce financement pour toutes les structures
associatives et l’octroyer aux structures privées commerciales.